Le Kyudo

kyudo, arts martiaux japonais
Le Kyudo(弓道), la “Voie de l’arc”, est tout simplement le tir à l’arc traditionnel japonais. Il possède sa propre philosophie, son équipement, ses coutumes et ses techniques. Le Kyudo consiste à tirer des flèches avec des arcs longs et asymétriques.

L’ancienne tradition shintoïste ritualise l’utilisation des arcs et des flèches depuis plus de 2 000 ans. On pense que c’est là que se trouvent les racines du kyudo. Pour un samouraï, le tir à l’arc était considéré comme la compétence la plus importante, dépassant l’art du sabre. Contrairement aux autres arts martiaux du Japon, il n’y a pas d’adversaire à affronter dans le kyudo. Cependant, il y a une petite cible qui mesure généralement 36 centimètres de diamètre, placée à 28 mètres du champ de tir.

Tout débutant en kyudo pense que le but est d’atteindre la cible. C’est essentiel, mais l’attitude et la dignité de l’archer sont plus importantes. Atteindre l’état mental mushin(無心) l’état mental est le but ultime, où le pratiquant fait le vide dans son esprit et se présente sous la forme d’une ” méditation par l’action. ” Avec le 8e Dan comme grade le plus élevé, le kyudo est également une pratique qui dure toute la vie.

Les pratiquants de cet art martial sont censés viser la perfection de la technique, avoir le plus haut niveau de raffinement et d’incarnation de la compétence. Si possible, la vérité du kyudo doit être transparente pour celui qui porte l’arc. Cet art tranquille peut sembler facile, mais il est difficile à maîtriser. De même au kendo, le taux de réussite aux examens de 8ème Dan est inférieur à 1%.

Ne faire qu’un avec l’arc et ne pas contrôler la flèche fait que les principes du kyudo sont “vérité, bonté et beauté”. Un pratiquant tire avec un esprit pur, la bonté dans son caractère et la beauté dans sa grâce. La Fédération internationale de Kyudo compte 28 nations membres, et cet art martial est en constante progression dans le reste du monde.

Le Kyudo, art sacré de l’éveil

kyudo livreA l’âge de vingt ans, Michel Coquet commence la pratique du karaté, du Yoseikan budo et du iai do (école japonaise Katori Shinto ryu sabre) avec l’un des premiers experts japonais venus en France, maître Hiroo Mochizuki.

Il se rend ensuite au Japon où il vit pendant une période de cinq ans (1969-1973) pour approfondir la voie qu’il a choisie, celle du Budo japonais, c’est-à-dire l’art martial envisagé dans le cadre de sa voie spirituelle non pas pour blesser des adversaires, mais pour se maîtriser en faveur de la paix dans et autour de soi.

Il deviendra ainsi l’élève de maîtres reconnus :

1 – Maître Minoru Mochizuki (dans le dojo où il réside) au judo (1er dan), au ken-jutsu (style katori) et à l’aiki-jutsu (3e dan).
2 – Maître pour le karaté et le budo-ko Teruo Sano. Ce maître est le fondateur du style Kokusai Bujutsu Sano-ryu Karate jutsu, école dans laquelle l’auteur a reçu le grade de 7e dan Kyoshi. L’auteur se spécialisera dans la pratique du sai-jutsu et du kombo (style de bâton d’Okinawa).
3 – sous la direction de maître Masahiko Tokuda pour le kyudo (tir à l’arc selon les préceptes du zen), il obtiendra le grade de 4e dan des mains du grand maître Matsui Masakichi, 10e dan Shihan.

Entre autres disciplines, il a pratiqué l’aïkido (style Korindo) au Budokan de Shizuoka et le kendo dont il a étudié les fondements jusqu’au 1er dan. Il est également diplômé en karaté et en aïkido.